MateMonSac revient sur l’envoûtant défilé Couture printemps été 2013 de Chanel. Plus intime que le sont les défilés Prêt-à-Porter, le spectacle offert sous les voûtes du Grand Palais ce jour-là n’en restait pas moins époustouflant. Unanimement salué par la presse pour l’extraordinaire qualité du travail réalisé par les ateliers de la maison à la sortie du défilé, c’est pourtant son final et la prise de position polémique du créateur qui étaient sur toutes les bouches.
Dans une atmosphère féérique Chanel présente une audacieuse collection néanmoins fidèle aux codes de la maison. Autour d’un superbe amphithéâtre antique en bois, s’élèvent des sapins de vingt mètres de haut. L’espace d’un instant, Karl Lagerfeld nous transporte dans une envoûtante et mystérieuse « forêt allemande ». Déambulent dans ce décor féérique, d’élégantes jeunes femmes. Comme égarées elles jettent un mystérieux regard aux spectateurs.
Les vêtements sont, eux aussi, largement à la hauteur de cette impressionnante mise en scène.
Le défilé s’ouvre sur une série des incontournables tailleurs et robes en tweed revisités pour l’occasion. En effet, le créateur s’amuse avec « la matière noble de la maison », recrée sa texture et son apparence. Le Tweed a été remplacé par « des rubans de soie et de tulle tressés sur des petits métiers à main », a souligné le couturier. De jour, les silhouettes se font très claires avec une dominante ivoire ou gris perle, contrastant avec les sequins noirs dédiés aux tenues de soirée.
Nous découvrons des robes rigides et habilement sculptées aux lignes épurées qui laissent le cou dégagé. Le créateur s’amuse ici à dépoussiérer les formes classiques du tailleur, en redessinant une ligne d’épaule naturelle, bien qu’encadrée par des empiècements, « un volume plus moderne » faisant ainsi disparaître les épaulettes « qui déforment l’épaule de la femme ».
Enfin certaines pièces combinent le tweed à d’autres matières comme cette paire de collants-cuissardes ajourées.
Dans un registre diffèrent, s’ensuit une série de robes fleuries dont le tissu est entièrement rebrodé de coquelicots, de pétales, de tulipes majoritairement blanches et noires de plus ou moins grand format. « On dirait des imprimés mais ce sont uniquement des paillettes brodées sur du tulle qui prennent mille heures et qui sont traitées comme un tissu dont elles ont la légèreté », a encore dit Karl Lagerfeld.
Ces robes longues et vaporeuses comme des nuages contrastent avec les pièces courtes et rigides aperçues plus tôt. Nous retiendrons cette superbe robe bustier à longue traîne parme qui combine à elle seule tout le savoir-faire et l’audace nécessaires à la création Haute-Couture.
Pour le printemps, le créateur opte pour une collection lumineuse dominée par des tons froids de neige blanche, de cristal et d’argent gelé.
Une collection toute en légèreté dont le clou du spectacle restera sans aucun doute la « traditionnelle » robe de mariée, pièce finale commune à tous les défilés de Haute-Couture. Sauf que celle-ci n’avait rien de traditionnel. Karl Lagerfeld, fidèle à sa réputation de provocateur, s’invite dans l’actualité en faisant défiler non pas une mais deux mariées, main dans la main, accompagnées par un petit garçon. Cette image forte fait bien sûr écho au débat sur le mariage pour tous, sujet ô combien sensible.
Une belle image certes, mais qu’en est-il des robes ?
Une même robe, pour les deux mariées, qui est de toute beauté. Ravissante robe à manches trois-quarts, une taille ceinturée et des épaules serties de plumes, de la dentelle et une généreuse silhouette gonflée par du tulle. Deux mariées très romantiques coiffées d’un chapeau de plumes.
Le maquillage gothique, en opposition aux tenues romantiques des mariées, à lui aussi fait sensation. Le teint frais et lumineux contraste avec le maquillage noir très mat et qui coule des yeux. Ces yeux salis le sont seulement en apparence en effet lorsque l’on s’attarde dessus on découvre que ce sont des plumes très subtilement dessinées.
De superbes chapeaux de plumes accompagnent la transformation des mannequins en de véritables oiseaux de nuit.
Les stars les plus en vogue sont venues nombreuses assister à l’époustouflant spectacle : des actrices comme Diane Kruger, Clémence Poesy, des personnalités de la mode dont Inès de la Fressange, Mademoiselle Agnès, ou encore Alexandra Golovanoff et bien sur Baptiste Giacobini, l’égérie de la marque.
Cette saison Karl aura de nouveau réussi à nous surprendre et nous attendons avec impatience de découvrir ce qu’il nous réserve pour la collection de Prêt à Porter.
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A très bientôt.
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